Avant la Deuxième Guerre Mondiale et la prise de pouvoir d’Adolf Hitler, environ 800.000 juifs habitaient en Allemagne et en Autriche, à peu près onze millions dans l’Europe entière. Le nombre des juifs assassinés pendant la Shoah se trouve entre six et sept millions. Moins de la moitié de la population juive européenne a survécu le Nazisme et de ceux, il n’y en reste plus beaucoup. Mais un d’eux est Zwi Nigal, qui nous a parlé en Vidéoconférence le 80e jour commémoratif des victimes de l’holocauste.
Zwi Nigal est né en 1923 comme seul enfant d’une famille juive sous le nom Hermann Heinz Engel à Vienne. Il a d’abord vécu une enfance paisible et était un bon élève à l’école. Mais en 1938, les Nazis arrivèrent en Autriche et Hermann ressentit l’antisémitisme tout les jours. Commençant à l’école, où les enfants juifs devaient s’asseoir à part, son père qui ne reçut le poste plus haut à son travail, jusqu’aux attaques violentes sur la rue contre des juifs. Mais la famille Engel avait de la chance, tant qu’on peut appeler ça de la chance. Elle n’a pas été agressée et Hermann parvint même à éviter une déportation partante de la centrale du parti nationaliste. Il y était retenu avec beaucoup d’autres gens, mais il monta un escalier sans être vu, ouvra une porte, se trouva dans une salle de lecture et y attendit jusqu’à ce que les gens dans la salle d’entrée avaient été emportés. Il rentra à la maison sans avoir subi de dommage. Quand même, ses parents décidèrent que garder leur fils à Vienne serait trop risquant, surtout après qu’il eurent perdus leur appartement et qu’Hermann n’avait plus le droit d’aller à l’école.
Son père l’envoya alors en Palestine avec un groupe de 70 adolescents entre 15 et 17 ans pour y travailler dans l’intention sioniste. Le garçon de 15 ans pensait que ses parents le rejoindraient bientôt mais Zwi Nigal ne revit sa mère qu’après sept ans et son père plus jamais. Celui s’était beaucoup engagé pour la sortie du territoire allemand de juifs, qui était devenue illégale et réussit à trouver une place sur un bateau vers la Palestine pour sa femme, qu’il voulait suivre plus tard. Mais le bateau fut arrêté et les réfugiés restèrent sur l’île Maurice jusqu’à la fin de la guerre. Le père de Hermann avait été dénoncé pour son travail illégal et fut déporté à Theresienstadt, puis à Auschwitz, où on l’envoya probablement dans la mort directement à son arrivée. Son fils ne se doutait pas encore de cela, combattu dans l’armée australienne contre les Allemands et après la guerre il s’engagea dans le mouvement clandestin juif.
Zwi Nigal retrouva sa mère, rencontra sa femme, eut deux fils, il a maintenant des petitset petits-petits-enfants et sa famille est sa plus grande fierté, « sa victoire personnelle contre Hitler » . Quand il eut 80 ans, il arrêta de travailler et se décida de raconter son histoire dans des écoles. Cette année il aura 99 ans, mais sa façon de parler est légère et vivante. À la fin de la rencontre online, Monsieur Nigal nous a rappelé de rester attentif. Chacun doit faire attention qu’une chose pareille ne se reproduise jamais.
reportage: Cosima von Komorowski, 3eII
photo: Manuel Madey