L’atelier de chocolat avec Equiwi

IMG 1201 minLe mercredi 18 janvier 2023, un atelier facultatif sur le chocolat a été proposé aux élèves membres de l'AG Equiwi. Les volontaires ont pu non seulement s'informer sur la fabrication du chocolat, mais aussi en créer eux-mêmes. Notre lieu de rendez-vous était la salle E39 à partir de la troisième heure jusqu'à la sixième heure de classe. Après que tous les élèves se soient enfin installés dans la salle, deux jeunes femmes se sont présentées pour nous exposer le programme du reste de la journée.

Tout d'abord, nous avons fait un petit sondage pour savoir quelles étaient nos préférences en matière de variétés de chocolat et pour tester nos connaissances déjà existantes sur sa fabrication. Ensuite, de petites cartes ont été distribuées à chaque élève, qui chacune représentait une étape particulière de la fabrication. Notre tâche consistait ensuite à nous placer dans le bon ordre en communiquant avec les autres élèves, de sorte que l'ensemble du processus, de l'achat du terrain à la transformation des fèves de cacao et enfin au consommateur, soit grossièrement représenté. Nous avons ensuite été divisés en deux groupes : l'un devait d'abord approfondir ses connaissances sur le chocolat, tandis que l'autre pouvait déjà s'essayer à sa fabrication.

Le groupe des élèves chocolatiers s’est rendu dans une salle de biologie où nous avons d’abord découvert les différents ingrédients nécessaires : le beurre de cacao, les nibs de cacao, du sucre et du lait en poudre. Il nous était aussi permis d’utiliser des raisins ou des amandes comme nappages sur notre chocolat. Puis, nous sommes passées au travail : après avoir reçu quelques consignes, nous nous sommes séparées en groupe de trois ou quatre. Pendant qu’un groupe broyait les nibs de cacao avec un petit moulin, un autre avait le rôle de transformer les nibs broyés en masse brillante à l’aide de mortiers. Cette partie du travail s’avérait être la plus épuisante, puisqu’il fallait broyer longuement afin d’obtenir une pâte homogène, ce qui était presque impossible lorsqu’on travaillait à la main et non à la machine. Le dernier groupe commençait à faire fondre le beurre de cacao avec les premiers résultats de masses de cacao avant d’y ajouter le sucre. Pendant que nous travaillions, une vidéo passait en arrière-plan qui expliquait comment grâce à des machines compétentes, le chocolat pouvait être produit en grandes masses mais aussi de l’inégalité des salaires des travailleurs qui sont dans la fabrication. Après avoir mélangé tous les ingrédients, nous avons versés la masse sur une plaque de cuisson couverte de papier sulfurisé et l’avons réparties uniformément. Lorsque nous avons terminées de décorer notre chocolat avec les nappages, nous avons malheureusement dû le laisser refroidir pendant 24 heures et avons donc pu goûter à notre résultat final le lendemain.

Après une courte pause, nous avons échangés les deux groupes du début et sommes donc passées à la deuxième partie de l’atelier pour approfondir notre savoir sur la fabrication du chocolat. Pour cela, nous avons été partagé en petits de groupe de trois ou quatre et devions nous informer à travers plusieurs stations sur les différents aspects de la fabrication et l’exportation de la marchandise. Il s’agissait également d’aspects économiques, comme par exemple le fait curieux que les ressources nécessaires pour le chocolat viennent  d’Afrique et de l’Amérique du Sud mais que les chiffres de vente les plus élevés se retrouvent dans les pays occidentaux. Nous avons également appris qu’après être cueillies, les fèves de cacao sont fermentées dans des feuilles de bananiers puis sont séchées au soleil pendant quelques jours. Vers la fin de la sixième heure de cours, nous avons été rejoint par l’autre groupe qui venait de faire son chocolat et nous avons remerciés les jeunes femmes pour cette journée agréable et instructive avant de se dire au revoir et de partir pour la pause de midi.

Comme promis, nous avons reçu le chocolat le lendemain. Malheureusement, quelques morceaux de sucre ne s'étaient pas bien dissous dans le chocolat, ce qui fait que certaines parties avaient beaucoup trop de sucre et d'autres pas du tout. Cependant, les nibs de cacao, qui avaient résisté lors de notre travail acharné, avaient donné au chocolat un goût croustillant qui pouvait être agréable ou gênant, selon les préférences de chacun. Mais malgré tout, il était délicieux et valait définitivement la longue attente. Je recommande vivement cet atelier : j'ai personnellement pris beaucoup de plaisir à découvrir de nouvelles choses sur le chocolat, à mieux connaître le processus de fabrication et même à l'essayer moi-même. Je suis toutefois très contente qu'il existe aujourd'hui des machines qui s'occupent des parties très pénibles du travail, comme le traitement des nibs de cacao.

article: Abigail Benjaka

photos: Martina Eggert

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